Il est temps de présenter mon terrain de jeu en images. Du haut de ses 1 228 m, j’ai nommé le majestueux Castel Segui.
Il se trouve dans la vallée de Balaguères, juste au-dessus de la maison. C’est exactement ce que je souhaitais en déménageant : pouvoir sortir courir sur de jolis sentiers de montagne sans avoir à prendre la voiture. C’est un vrai luxe de pouvoir le faire aujourd’hui.
C’est donc par ce bel après-midi d’automne que je m’engage sur le sentier n°22 au départ de Balagué (650 m). On ne peut pas le louper : il y a une vache qui, de son pâturage, compte les randonneurs et autres aventuriers en herbe.
De Balagué, on ne peut voir le sommet de Castel Segui, mais on devine nettement la direction à suivre. Le chemin est relativement raide jusqu’à la croix de Seignadé (909 m) qui surplombe le hameau, mais la vue en ce lieu vaut bien un peu de sueur sur le front.
Une petite pause « shooting » et c’est reparti. 200 mètres après la croix, au sentier balisé, je préfère un petit chemin sur la droite. Je n’en fini pas de grimper jusqu’aux granges qui se trouvent au-dessus du Cair. Je peux enfin apercevoir le sommet. Il n’y a maintenant plus de chemin, la trace à suivre est celle de la boussole pointée vers l’Est.
Pour démarrer, il me faut donc atteindre le haut des pâturages en lisière du bois. La vue sur le pic de l’Estelas et la plaine est superbe.
Une fois passé le fil barbelé qui empêche les vaches d’aller aux champignons, je me retrouve dans le bois de Hajau. Il est très aéré, s’y promener est vraiment agréable et aisé.
Une centaine de mètres plus tard, je commence à apercevoir les roches calcaires qui caractérisent le Castel Segui. Quelques minutes à user un peu de mes bras pour grimper et me voilà au plus haut. Il y a beaucoup d’arbres, et l’on ne peut pas avoir une vue à 360°, mais de jolies fenêtres sur le Valier ou sur la plaine sont offertes.
Peu de temps après être arrivé, j’entends que ça bouge sur les feuilles mortes plus bas vers le nord. Je décide d’aller voir ce qu’il s’y trame, et du même coup d’aller au sommet de Peyregude qui lui est totalement dépourvu d’arbres. J’ai la certitude que le panorama sera au rendez-vous.
Plein d’attentes, je me mets en route en direction de la « crête » nord. C’est alors que le chef du bois vient à ma rencontre en respirant très fort pour bien me faire comprendre qu’ici, je ne suis qu’un invité, et que le moindre de mes gestes est épié par mille et une prunelles. Qu’à cela ne tienne, je préfère ne pas faire de vagues et je continue mon chemin.
Le sommet de Peyregude est bien plus attrayant que celui du Castel Segui, bien que moins haut de 90 mètres. La perspective n’est pas comparable, et l’à-pic de ses versants est saisissant. Je n’ai aucune envie de quitter cette place ouverte sur l’Ariège, mais il faut bien rentrer nourrir le chat !
Je ne m’embête pas trop et reprends à peu près la même trace pour le retour. Je retrouve à nouveau le chef, fier et sûr de lui sur son trône de pierre. Flatté de cette double rencontre, j’immortalise le moment avec une photo en lui expliquant bien que nous serons amenés à nous revoir, du moins je l’espère du fond du cœur…
Il reprend sa route et moi la mienne.
La tête remplie de ce qui sont déjà des souvenirs mais les yeux encore bien pétillants, je continue ma descente jusqu’à la croix de Seignadé en empruntant cette fois la piste qui rejoint le circuit n°22. Une centaine de mètres après la croix, j’ai possibilité de continuer tout droit et ainsi traverser en partie « La Bouiche » jusqu’au premières granges, pour enfin descendre jusqu’au village accueillant de Balagué pour un repos bien mérité !
Waouh contente que tu aies retrouvé ces belles sensations dans un cadre si majestueux. Ton récit nous entraîne dans ton périple et j’ai adoré l’anecdote avec le cerf.
Combien de temps as tu mis pour cette escapade ?
Merci de nous faire participer et ainsi découvrir l’Ariège.
Bisous
Ah ah en agrandissant la photo, j’ai vu que c’était un chamois.
Il s’agit plus exactement d’un isard 😉
L’isard en patoi pyrénéen ça se dit Crabère !!! La Crabère !)
real fact !!!
Sinon, votre campagne est belle on espère venir bientôt
Héhé, on nous a dit effectivement que ça voulait dire chèvre, c’est la même famille !
Vivement que vous veniez, avant les neiges, je vous appelle bientôt 🙂
Beau récit, et si on lit entre les lignes, je crois qu’on y voit une sérénité retrouvée.