Ou comment en voulant reprendre la course à pied, j’ai cueilli de belles fleurs de sureau pour les transformer en vin blanc 😉
L’année dernière, je m’étais promis à demi-mot de reprendre la course à pied un peu plus sérieusement. Jusqu’à présent, je courrais lors de nos sorties régulières en montagne au format rando-course, qui me permet de profiter des portions de plat et de descente pour prendre la poudre d’escampette. Mais au-delà de la demi-heure de course, mon genou gauche devient douloureux et me gêne sérieusement pendant plusieurs jours.
Mon coach attitré m’a donc conseillé de m’entraîner plus régulièrement en commençant par des sessions faciles et courtes, pour me muscler correctement la zone autour des genoux avant d’envisager de plus longues sorties. Nous nous sommes inspirés d’un plan d’entraînement proposé par l’excellente revue Nature Trail n°5 : courir 30 minutes sans s’arrêter au bout de 8 semaines (et sans avoir mal !).
À partir de fin mars, je me suis donc entraînée, de manière très irrégulière, sur les chemins autour du village de Balagué, sans toutefois me fixer de course « officielle » comme objectif. Juin débutait, je n’avais toujours aucune douleur pendant et après mes entraînements.
Le village voisin d’Engomer organisait bientôt sa Pujada, un petit événement dominical mêlant un contre-la-montre et un très chouette marché de producteurs locaux. Nous nous y sommes rendus sous un soleil radieux, et puis sans trop réfléchir, je me suis inscrite…
Alex a couru, puis y est retourné une deuxième fois pour m’accompagner pendant ma course. J’ai bouclé les 4,2 km et 208 mètres de dénivelé en un peu plus de 28 minutes. Pas de quoi grimper sur le podium mais je venais tout de même de finir ma première course depuis les calendes grecques, qui plus est sur bitume, là où les chocs sont les pires pour toutes les articulations…
Alex a terminé premier de sa catégorie, deuxième au scratch en 17’50, et a remporté un bon d’achat à l’épicerie associative d’Engomer.
Vous entendrez souvent les traileurs aguerris vous dirent « Je sais que je viens de courir un truc de fou et que j’y ai laissé la moitié de ma santé, mais je dois absolument faire une sortie de récupération dans la foulée« . Alors ni une ni deux, nous sommes ressortis (tranquillement) dans l’après-midi malgré les courbatures et les tendons qui grinçaient.
Et puis ça tombait bien, les sureaux étaient en fleur… Et si nous allions les cueillir pour réitérer notre très réussie cuvée de vin blanc de l’année dernière, consommée à Noël, histoire de fêter, à rebours, notre petite victoire ?
Vin blanc aux fleurs de sureau (Cuvée Pujada)
Cette recette nous a été transmise par notre bon ami Bernard, que nous ne remercierons jamais assez pour cette délicieuse découverte ! 🙂
Ingrédients
- Une bouteille de vin blanc (doux ou sec, selon vos préférences)
- 20 ombelles de fleurs de sureau
- 10 cl d’alcool fort (nous avons choisi un calvados)
Préparation
- Ramasser les fleurs vers la fin de la floraison et aux heures chaudes pour que les fleurs soient bien ouvertes et se détachent plus facilement (il ne faut pas mettre les tiges vertes).
- Les faire tremper au minimum 24h dans le vin.
- Filtrer, goûter, rééquilibrer avec du sucre en fonction de la douceur/amertume recherchée.
- Stabiliser avec l’alcool fort pour éviter que ça reparte en fermentation.
- Verser dans une bouteille à limonade.
- Attendre 6 mois avant de déguster !
Photo principale par Emily Carlin
Félicitations Laetitia pour cette course.
Alex est un très bon coach et il devait être hyper content de t’accompagner.
Herboriste, viticultrice, tu en as des cordes à ton arc.
Nous serions ravis de goûter votre vin aux fleurs de sureau.
Encore quelques mois à patienter 😉